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Dans ma cabane - Le blog de Caro
24 octobre 2014

Et si le secret, c'était de ne rien planifier.

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Ne rien faire, c'est le pied...

 

Ce début de vacances, seule avec mes deux Loulous, a été un peu difficile. Il a commencé sur les chapeaux de roues avec l'absence de Monsieur Papa le premier week-end. Forcément, pour compliquer le tout, mes Boys m'ont tous les deux fait une énorme rhino qui les a laissé bougons, chagrins, toussant, éructant, pleurnichant et réclamant les petits soins de leur maman... Alors soigner un enfant, ça va... Mais deux en même temps, quand on allaite un nourrisson qui ne fait pas encore ses nuits et qu'on est seule à gérer ça, c'est un peu plus hard... Même si c'est le lot de beaucoup de femmes, de gérer seule la famille. Je pense notamment aux mères célibataires ou aux femmes de militaires... Mais pour moi, c'était le grand saut !

Et ce qui devait arriver arriva... Les microbes vilains tout pleins sont venus m'attaquer... Et mon petit corps vulnérable, fragilisé par ces trois jours de folie, n'a pas résisté. Je suis moi aussi complètement malade... Et devinez quoi... Alors que mes Loulous ont retrouvé leur vigueur à toute épreuve, moi je me sens au bout du rouleau. Bref, petit problème de synchronisation...

Hier, en me réveillant tout juste, je me traînais déjà... J'avais qu'une seule hâte, qu'il soit 18h et que l'homme rentre du travail... La journée serait longue longue longue. Alors j'ai décidé de ne rien faire, de ne me concentrer que sur l'essentiel. Lave-linge et lave-vaisselle pourront bien attendre... Dès que Little S. s'est endormi, j'ai rejoint mon grand dans sa chambre. Je le suis allongée dans son lit et je l'ai regardé faire des Legos. Toujours en pyjama (tous les trois !), nous avons ensuite fait une petite partie de Jeu de l'oie... Selon les règles de Ptit Bonhomme, c'est-à-dire qu'il faut lancer le dé et le placer sur les cases dont on a tiré le numéro... Dans ce jeu, on ne va pas plus loin que le 6 !!!! Mais pourquoi ont-ils mis 63 cases, hein ?!?!?!?

C'était une journée sans objectif. Je ne suis pas dit en me levant : aujourd'hui faut que je fasse une lessive, passe l'aspi et prenne le temps d'assembler mon dernier amigurumi au crochet... Non, mon idée c'était : faut que je survive à cette journée, que je m'épargne, que j'en fasse le moins possible pour rester un minimum dispo pour mes garçons...

Et finalement, j'ai passé une excellente journée. J'ai pris temps de vivre des moments privilégiés avec les enfants. J'ai partagé des instants de discussion avec mon grand, parfois même de confidences et de déclaration. Je lui ai rappelé que je l'aimais, qu'il était mon premier bébé, que la naissance de son frère ne changeait en rien mon amour pour lui et même le grandissait. J'ai joué avec lui, sans perdre patience, sans garder l'œil fixé sur l'horloge du salon... Je me suis permis des siestes avec mon tout petit, des moments câlins. Je n'ai pas systématiquement cherché à le reposer dans son parc après la tétée et le rot pour m'adonner au plaisir de vider le lave-vaisselle !

Sans autre objectif que d'être là pour eux, j'ai vécu cette journée sous un angle différent. Et si c'était ça le secret ? Et s'il fallait ne pas se fixer une foule d'objectifs mais savoir se concentrer sur l'essentiel. Quand on est une maman à la maison, c'est difficile de laisser de côté toutes les petites tâches, souvent ingrates, jamais remarquées, sauf quand elles ne sont pas faites. Eh oui, on ne va jamais remarquer que vous avez vidé le lave-vaisselle, passé l'aspi, pendu le linge... C'est juste quand c'est pas fait qu'on s'en rend compte. "Tiens, la lessive est toujours dans le tambour, tu ne l'as pas pendue", dira plus volontiers le mâle rentrant du travail. Plutôt que : "j'ai pu remarquer que tu avais pendu le linge"...

Je sais que ce n'est pas facile de tout envoyer valser par moment. Mais si parfois on s'accordait des journées off, des journées où la priorité n'est pas d'avoir une maison nickel en fin de journée mais d'avoir su partager des moments privilégiés avec nos petits. Et c'est d'autant plus vrai quand on travaille et que nos rares moments à la maison sont surtout consacrés aux tâches ménagères...

Finalement nos hommes ne se posent toutes ces questions... Et si pour une fois on copiait un peu leur "nonchalance ménagère"... Après tout, la lessive, elle peut attendre. Les premiers sourires de nos enfants ne nous attendront pas...

A méditer.

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