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Dans ma cabane - Le blog de Caro
3 décembre 2012

Rentrer tard et ne pas le voir

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Difficile de partir si tôt quand on sait qu'on ne reverra pas sa famille avant 21 heures...

Quand on est prof, s'il y a une période plus difficile que les autres, c'est celle des réunions parents-profs et des conseils de classe. Autant dire, qu'en ce moment, on est en plein dedans ! Au moins deux soirs par semaine, si ce n'est plus, je rentre à la maison après 21 heures. Les conseils se terminant tard, je dois ensuite enchaîner avec 40 minutes de route.

A la maison, je retrouve un Monsieur Papa qui a tout géré. Et je l'aime d'autant plus qu'il est ce genre d'homme à s'occuper de la vie familiale sans rechigner et avec une facilité parfois déconcertante. Evidemment, je suis heureuse de trouver ses bras accueillants même s'il n'est pas trop bavard, fatigué d'avoir donné le bain, le bib et d'avoir fait tout le rituel du coûcher, depuis le change jusqu'à la petite chanson.

Mais ce qui me fait le plus mal, c'est quand je vais poser mon manteau, dans le placard du couloir. Là, je marche à pas de loup, parce que mon bébé fait dodo. Je m'approche doucement de sa porte et j'essaie de tendre l'oreille pour entendre sa respiration, un peu ronronnante depuis sa naissance. Et impossible de me glisser en silence dans sa chambre. La porte est fermée et la poignée grince tellement fort qu'elle le réveillerait à coup sûr. J'ai mal, devant cette porte fermée. J'ai mal de n'avoir vu mon bébé que 20 minutes ce matin, dans le précipitation et le stress de mon départ au travail. Je repense à ces 20 minutes. Vite, le change, vite, le mouche-bébé, vite, un bisou... Parfois un agacement quand ça ne va pas assez vite et que le moindre imprévu viendrait enrayer cette mécanique si huilée de nos matinées. Or, c'est précidément le soir que j'ai besoin de mon bébé, quand la folle journée est terminée et que je peux le serrer tout contre moi, lui glisser à l'oreille que je l'aime plus que tout.

Ce soir encore, je vais retrouver cette porte fermée. Je m'appuierai contre pour capter un souffle, un murmure et je me languirai de mon bébé. Dur, dur, de laisser son bébé ...

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