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Dans ma cabane - Le blog de Caro
11 août 2012

Quand bébé joue avec mes nerfs ...

S'il y a des soirs où on se sent vannée, ce soir en fait bien partie. La journée commençait très bien : ciel bleu et chaleur. Et pourtant, c'est précisément ce jour-là où Bébé, lui, est d'humeur ronchonne. La sortie au parc est devenue un fiasco quand Bébé a soudainement décidé qu'il ne voyait pas du tout la journée comme Papa et Maman l'entendaient. A 10 mois tout rond, la poussette, a-t-il décrété, est un "truc de bébé". Moi, c'est à bras ou à quatre pattes. Et quand mon fils a décrété quelque chose, c'est à grand renfort de pleurs et de hurlements qu'il entend bien nous le faire comprendre.

Evidemment, à la maison, les choses se seraient passées différemment. Mais au parc... En public, on renonce à tous nos principes pour se fondre dans la masse et donc, un bébé hurlant à pleins poumons, ce n'est pas trop ça. Comment le faire taire, alors ? Technique n°1 : la tutu. Tu parles, Charles ! La bouche hurlante est tellement ouverte que cette bonne vieille tutu retombe aussitôt et ne fait pas du tout effet. Technique n° 2 : hausser le ton et armé d'un regard sévère, regarder Bébé en lui disant fermement que les caprices sont finis et que nous ne céderons pas. Mouais ... Technique n° 3 : Céder ... Papa et Maman se regardent, penauds : "Bon, on le prend à bras cinq minutes et après on le remet dans la poussette. Et là, on est ferme, on tient bon." 

Ca y est, Bébé s'est un peu calmé dans les bras de Papa. Il gazouille gentiment et regarde tout ce qui se passe autour de lui. On est bien loin du monstre hurlant et rougi de colère de tout à l'heure. "Et si on tentait de le remettre dans sa poussette ?" Oh my god ! Qu'est-ce qu'on n'a pas dit là ? Sans même prévenir, le petit visage adorable de Bébé se tord en une horrible grimace. Sauve qui peut, le monstre hurlant est revenu... Tous aux abris ! Et là, que font Papa et Maman aux principes éducatifs durs comme le roc (ça, c'était avant la naissance de Bébé ! ) ? Je vous le donne en mille : on le garde à bras. Trop peur du scandale ! C'est fou comme j'ai du mal à accepter les pleurs de mon Bébé, et ce surtout en public. C'est quelque chose qui m'oppresse, qui me met hors de moi.

D'autant que, dans ces moments là, j'ai l'impression que c'est mon bébé, l'extraterrestre. J'ai l'impression de ne croiser que des couples dont le petit ange dort ou joue paisblement avec les zigouigouis attachés à sa poussette. Je me prends à maudir ce couple qui dort au pied d'un arbre, le bébé sagement endormi dans le cosy. Là, je me dis : mais qu'est-ce qu'il a le mien ? Est-ce de ma faute ? Pourquoi est-il toujours si actif, si en demande ? Et je me ronge les sangs : peut-être ai-je fait quelque chose de mal pendant la grossesse, pendant ses premiers jours, pendant les premiers mois ? Pourquoi mon bébé peut-il être si "chiant" parfois ? Oui, le mot est lâché, honte à moi...

Alors quand on est rentré à la maison et que Ptit Bonhomme a décidé de faire du quatre pattes dans le bain, de grimper sur les bords de la baignoire ou de vider la baignoire (c'est tellement drôle de jouer avec le petit bouchon qui ferme la baignoire !), j'ai vraiment commencé à en avoir marre, marre, marre. L'enfilage du pyjama a fini de m'achever : Bébé se carapatant de la table à langer, attrapant le paquet de coton et le vidant à grands coups de dents. A ce moment, j'atteins un point de non-retour : Monsieur Papa doit vite venir prendre le relai.

Le biberon sifflé, on va mettre Bébé au lit. Ouf, ce soir, j'attendais vraiment avec impatience le coucher de mon bébé. Envie de faire un break. Et puis, là, je viens de couper sa petite lampe. Je l'ai regardé longuement. Il est tellement beau, je l'aime tellement fort. D'un coup, de le voir là, apaisé, à la respiration régulière, je regrette tout ce que j'ai pu penser dans la journée. J'ai juste envie de lui dire que je l'aime et que demain, je ferai en sorte que tout se passe bien, que je serai plus patiente et plus compréhensive. 

Finalement, c'est bizarre, d'être maman. On alterne agacement et amour inconditionnel pour un petit être sans lequel on ne peut plus vivre...

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