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Dans ma cabane - Le blog de Caro
18 janvier 2013

Claquer la porte

photo[1]

Tous les matins, c'est un peu la même histoire. Mon réveil sonne à 6h03. C'est psychologique, histoire de ne pas mettre 6h. Je file sous la douche tandis que Monsieur Papa va prendre son petit déjeuner. Il ne faut pas faire de bruit car Bébé dort dans la chambre, juste à côté. Je me lave, je me maquille, je m'habille et puis direction le canapé pour mon remontant du matin, un bon café au lait. La douche coule à nouveau, c'est désormais ton Papa qui la prend. Et oui, ce matin, comme tous les matins, on s'est à peine croisé. Un petit bisou encore ensommeillé posé sur mes lèvres.

A 6h45, vient le moment de te réveiller. Tu es encore tout chaud dans ton lit, recroquevillé dans ta gigoteuse. Tout de suite, tu me souris, mon Bébé. Et puis tu cherches tes doudous lapins avant de venir dans mes bras. Je te change, je te bisoute, je t'explique que la journée sera courte, qu'on se retrouvera vite... Et je te laisse à ton Papa.

Quand je claque la porte de notre appartement, je jette toujours un œil à travers la porte vitrée du salon. Discrètement car je ne veux pas que tu me vois. Je ne veux pas partir sur tes larmes. Je me nourris de toi, j'aspire ton image comme une bouffée d'air avant une journée vide de toi. Souvent, tu joues gentiment. Parfois tu babilles. Je te regarde et puis je dois m'arracher. Claquer la porte. Partir.

Je déteste ce moment. Quand je claque la porte sur ton image paisible. Quand je dois partir travailler et te laisser. À ce moment, je laisse une partie de moi dans l'appartement.

7h10. Clés sur le contact, radio allumée, je pars. Au premier feu rouge, je ne peux m'empêcher de regarder mon téléphone. Papa a-t-il essayé d'appeler ? Est-ce que tout va bien ? Et petit à petit, alors que je m'éloigne de toi, je laisse un peu plus à chaque seconde mes habits de Maman. Pas totalement, car je parle souvent de toi, je regarde régulièrement mon téléphone pour vérifier que tout va bien : pas de nouvelle, bonnes nouvelles. 

Quand vient la fin d'après-midi, je sais que je vais te retrouver. Mon meilleur moment de la journée. Avant toi, j'avais tendance à traîner, discuter avec les collègues. Maintenant je file. J'ai hâte de te serrer contre moi. De respirer ton cou, de caresser tes cheveux... Et d'effacer un peu ce moment où j'ai dû, à mon grand regret, claquer la porte...

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